16 maggio

Vendredi 16 Mai

Le dernier jour en Sardaigne. Dès le matin, les correspondants nous retrouvent pour une dernière visite dans les rues piétonnes d’Iglesias. Les façades peintes, les balcons à l’Espagnole illuminés par les rayons du soleil, les terrasses de cafés à la fois animées et paisibles… Il nous est bien difficile de penser que, dans quelques heures, nous serons de retour à Saint-Ouen ! Les élèves en profitent pour faire quelques achats sur les conseils de leurs correspondants sardes.

Puis c’est le moment du départ, le moment de dire « arrivederci » aux correspondants et à leurs professeurs. Ces derniers redisent tout le plaisir qu’ils ont eu à rencontrer des élèves aussi attentifs et ouverts à la langue italienne. Et c’est vrai que les élèves du collège Jean Jaurès ont montré leur reconnaissance et leur gratitude non seulement par des paroles très touchantes mais surtout par une attitude exemplaire qui a concilié loisir et apprentissage.

Comment qualifier un tel séjour ?

- Un voyage linguistique où nos élèves ont écouté, parlé et écrit chaque jour la langue de Dante.

- La découverte d’une nature belle et riche, l’occasion de donner sens et vie au programme de science et vie de la terre.

- L’exigence de regarder, d’écouter et de transformer cette réception en production artistique sous les conseils de leur professeur d’arts plastiques.

- La rencontre avec le monde industriel et minier, son histoire, ses blessures et ses perspectives nouvelles, entre la technologie et l’histoire.

- Un échange culturel sous le signe de l’amitié.

Et le tout leur fait comprendre la démarche solidaire de Madame Amoroso qui a voulu, par ce voyage, contribuer à faire vivre une terre pleine de beautés et d’humanité où nos élèves rêveront de retourner.

« Questo è il tempo in cui rido, in cui piango,

Questo è il tempo in cui attendo la grazia,

Questo è il tempo in cui sono felice,

Questo è il tempo in cui vago pei campi,

Questo è il tempo in cui guardo i cieli … » (Pier Paolo Pasolini)

Que retenir de cette expérience qui restera longtemps gravée dans nos mémoires ? Le temps, loin d’effacer les images, par la maturité qui apporte sagesse et lucidité, viendra leur donner sens, but et signification, au-delà de l’immédiate émotion. Les souvenirs créeront des échos avec la vie d’adulte qui attend nos jeunes élèves, et alors ces souvenirs heureux révéleront à nouveau leurs inépuisables trésors.

« E non si spegne l’eco ?

e il mio grido non è più lontano delle nubi ?

Non potevo soffocare

la mia Gioia ingenua, intrattenuta ? » (Pasolini)